Gérer la pression en compétition : nos solutions

Vous avez du mal à gérer la pression en compétition ? Pourtant c’est utile voire indispensable pour performer.

Parfois, les sportifs de haut niveau ont davantage peur d’avoir peur que d’avoir peur en soi. Et donc, ils stressent de stresser plutôt que d’accueillir le stress.

Le stress avant et pendant une compétition est important, nécessaire et utile. Mais à condition qu’il soit basé sur de l’envie de faire mieux. A la base, le stress est un instrument de mesure de la pression du bois. Il permet un parfait équilibre entre : je sais que ça va le faire et je ne suis pas sûr que ça va le faire (certitude et incertitude).

Cela crée une zone de tension, qui engendre la pression qui vous permet d’être dans la rectitude. Vous découvrirez dans cet article comment gérer le stress en compétition.

Est-ce que le stress est forcément négatif pour un sportif ?

Le premier point à prendre en compte est que le stress avant et pendant la compétition est tout à fait naturel. Il est donc bien d’en avoir.

Quand vous allez stresser, vous allez vous dire : “qu’est-ce qui se passe ? J’ai les mains moites”. En fait, ça, c’est bien puisque le corps est en train de se préparer à l’action. Le stress est donc juste des symptômes que le corps se prépare à l’action.

Plus vite vous allez être capable de le reconnaître, plus vite votre cœur va se mettre à battre. Il pourra ainsi mieux irriguer les muscles. Vous commencerez à mieux respirer et serez un peu plus droit.

Par exemple, pour une prise de parole en public, si les mains deviennent moites, c’est pour mieux les bouger.

En fait, à partir du moment que vous dites : “ah, c’est cool, mon corps se prépare à l’action” et que vous reconnaissez ça, alors le stress devient vraiment bon. Encore une fois, dès que vous êtes en gratitude que quelque chose vous arrive alors :

  • vous êtes excité ;
  • et vous allez tout donner.

En somme, ce n’est vraiment qu’une idée de perception. En effet, il y en a qui vont être stressés et qui vont dire : “mais je suis stressé, ce n’est pas bien”. D’autres vont plutôt dire : “cool, je suis excité d’y aller”. C’est vraiment qu’une question d’état d’esprit.

Et donc, dès que vous voyez le stress comme votre ami, ça se passe bien.

Quel est l’impact du stress sur la performance sportive ?

L’impact du stress sur la performance sportive dépend de son type. Est-ce un bon stress ou un mauvais ?

Si c’est le mauvais, forcément, cela va être difficile de jouer à votre plein potentiel. En effet, le mauvais stress est basé sur une peur. Cette dernière va rétracter le corps.

Quand votre organisme est stretché et a peur dans le milieu naturel, il se rétracte. L’énergie va donc vers l’intérieur et vous êtes en rétraction ou en protection.

En revanche, si c’est du bon stress basé sur l’enthousiasme, de la bonne pression, de la détermination, alors le corps est en expansion. Il va vers l’extérieur.

Et donc l’impact va être :

  1. Avec un mauvais stress, le corps est en rétraction, va se retenir car il a peur. Il n’aura pas envie d’y aller. Le corps aura peur d’avancer parce qu’il associe des pensées à du mal-être.
  2. Avec du bon stress, le corps est en expansion, il a envie d’y aller et de tout donner.

Le stress c’est aussi ce qui fait :

  • que nous n’arrivons pas les mains dans les poches ;
  • et que notre corps se prépare.

Bien que ce soit nécessaire, certaines personnes ne stressent pas du tout et se demandent si c’est normal.

Sous la forme où il est entendu dans le langage courant, le stress est perçu négativement.

Mais par contre de se dire, j’arrive en compétition, je suis hyper content et je vais tout donner, je vais m’arracher, je vais envoyer, en fait c’est une forme de stress, mais c’est juste que ce n’est pas la même perception que nous en avons.

Un être humain qui ne stresse pas du tout, ça veut dire que si nous allons chercher sur l’étymologie, il n’est pas :

  • stressé ;
  • stretché ;
  • tendu.
  • il n’a pas la tension nécessaire

Et donc, il va certainement passer à côté de la compétition puisque son corps ne sera pas prêt à tout donner.

Comment gérer son stress en compétition pour performer ?

Comment gérer son stress en compétition afin de performer

Le meilleur moyen d’apprendre à gérer son stress, c’est de travailler son mental. Mais avant tout, il est primordial :

  1. de reconnaître que le stress est bon pour vous.
  2. de prendre du plaisir.
  3. d’allez voir tous les bénéfices à avoir ce stress. Jusqu’à temps que si vous échouez, c’est ok. Et vous avez juste envie de tout donner.

Si vous voyez que vous êtes trop stressé, vous allez regarder les bénéfices. Si vous n’êtes pas assez stressé, vous serez trop relâché. Alors là, vous allez regarder :

  • tous les inconvénients de se louper ;
  • et tous les inconvénients que vous soyez relâché pour votre objectif final.

Ainsi, votre corps sera en mode : ” waouh, attends, il faut que je passe quand même à l’action, nous ne sommes pas chez les bisounours”.

Comment éviter d’être submergé par la pression ?

Dans le programme “L’identité gagnante” on apprend à se libérer de la pression grâce à la Dépolarisation®. Par contre quelqu’un qui ne l’a pas suivi peut parfois se sentir submergé par la pression.

Voici les conseils que nous pouvons donner :

  1. Le premier un peu complexe est d’aller voir à quoi je m’identifie si je perds. Et là, il s’agit de faire la Dépolarisation®, donc bienvenue dans le programme.
  2. Le second c’est de se dire OK, j’ai peur de quoi concrètement ? J’ai peur de perdre ou du regard des autres ? Factuellement, si ça arrive, quels sont tous les bénéfices ?
  3. Le dernier qui peut faire effet de pansement, si vous êtes submergé par le stress, est d’apprendre des techniques comme la cohérence cardiaque.
Vous vous centrez sur la respiration, et pouvez mettre des ancrages en place. Vous allez ainsi faire un geste avec un mot et dire : “go, j’y vais”.

Même si ce ne sont que des pansements, ça peut marcher sur du court terme. Encore une fois, c’est revenir sur la base qui est, peu importe si j’ai gagné ou si j’ai perdu :

  • j’aurai gagné un millimètre ;
  • je serai un être humain un peu plus fort, un peu plus compétent, un peu plus excellent.

La préparation mentale, les routines et l’organisation avant un match

 Gérer la pression en compétition en ayant des routines

Avec les athlètes que nous accompagnons, le premier conseil que nous leur donnons c’est : “fais-toi plaisir”. Le texto que nous envoyons aux athlètes la veille ou le matin des compétitions reste : “quoi qu’il arrive, fais toi plaisir”.

Pourquoi ? Parce que le plaisir c’est l’enthousiasme (“en” et “theo”) qui veut justement dire “Dieu est en dedans”. L’enthousiasme est vraiment le fuel c’est-à-dire l’énergie qui est centrée et qui nous permet en tant qu’être humain, d’être :

  • vraiment droit ;
  • nous-mêmes ;
  • en authenticité.
Et donc fais toi plaisir, c’est le Conseil que nous donnons à nos athlètes dans les routines avant une compétition. Ils se diront ainsi : “je me fais plaisir quoi qu’il arrive et à la fin de cette compétition, résultat ou pas, je serais un millimètre plus fort que le moi d’aujourd’hui”.

Nous leur demandons également :

  • d’apprendre à bien se connaître ;
  • et d’identifier ce qui leur fait le plus de bien.

Pour certains, ça va être de parler avec les gens, rigoler etc. Pour d’autres, ça va être de s’isoler et d’écouter de la musique.

Quand nous répondons à la question : “quelle routine mettre en place ?” et bien, je n’en donne pas dans le sens où c’est à toi de trouver la routine qui toi te fait kiffer. Tu peux d’ailleurs en découvrir quelques-unes sur la page exercice préparation mentale sportive.

Dans le programme “L’Identité Gagnante”, nous avons également une dizaine d’exercices différents. Et à la fin, nous leur disons : maintenant que vous avez tous ces exercices-là, c’est donc à vous de faire votre melting-pot pour obtenir la routine qui vous prépare au mieux.

Est-il nécessaire de leur demander de se visualiser avant le match ?

Cela dépend des sportifs. Si ça les aide, nous leur disons de faire leur visualisation en disant : c’est déjà fait, c’est fini, je suis trop content d’avoir fini, je suis trop heureux, c’est trop bien, etc.

Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est réel et ce qui est construit de toute pièce. Nous allons donc associer à nos pensées (donc l’objectif que nous allons atteindre) des émotions positives :

  • de joie ;
  • d’enthousiasme ;
  • et de plaisir.

Ainsi, nous allons vraiment avoir du plaisir (heureux), donc le corps va être en expansion.

Si vous faites des visualisations, il est important de les faire dans un état neutre ou de bien-être.

Par exemple, si vous avez peur lorsque vous êtes en train de vous visualiser, alors vous arrêtez directement la visualisation. Sinon vous risquez d’obtenir le résultat contraire.

Est-il nécessaire de visualiser les choses qui pourraient mal tourner ?

Nous avons dit précédemment qu’il est important de se visualiser dans le bien-être. Mais beaucoup pensent également qu’il est primordial se préparer à tout.

Par rapport à ça, nous disons toujours : “quoi qu’il arrive, je serai meilleur”. Et ensuite, sur certains sports, ça peut être d’avoir :

  • un plan A ;
  • un plan B ;
  • ou un plan C.

Quoi qu’il arrive, de toute façon, quand tu finis la compétition, tu seras bien. Le résultat à la fin c’est que je serai content car j’aurais tout donné. Comme tu le verras dans cet article, pour nous, il n’y a pas vraiment d’échec sportif. Tout arrive pour te faire grandir.

Par contre, il va y avoir des étapes dans cette compétition. Elle peut durer pour certains une minute et pour d’autres, 10 min, 1 h ou 1 h 30. Et donc, pendant cette période, imaginez : s’il se passe ça, vous faites quoi ?

Il est donc utile d’avoir à chaque fois un plan A, un plan B ou un plan C qui peut être mis dans la compétition sans y associer d’émotion, en neutralité. Dans le champ des probabilités puisque plein de choses sont probables dans les compétitions :

  • s’il arrive cette possibilité-là, comment allez-vous réagir ?
  • si vous voyez qu’à ce moment-là, vous perdez vos moyens, comment allez-vous réagir ?
  • si vous voyez que vous loupez la balle à ce moment-là, comment allez-vous réagir ?

Et donc, tout ça, vous pouvez le mettre en place en fonction des sportifs.

Sachez que pour mieux gérer la pression en compétition, vous pouvez également programmer votre mental. Ainsi vous serez prêt à toute éventualité. En consultant cette page, vous en saurez plus sur la programmation mentale.

Et voilà, nous touchons à la fin de cet article !

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On fera un diagnostic d’où vous en êtes aujourd’hui, où vous voulez aller, ce qui vous empêche d’y arriver pour l’instant et comment exploser vos blocages pour y arriver !

Et rappelez-vous, l’important n’est pas ce que vous faites mais qui vous devenez.

Avec inspiration,

L’équipe de l’Académie de la Haute Performance

Références

https://medium.com/@thesimonboulter/performing-under-pressure-9-ways-great-athletes-make-it-count-when-it-counts-most-b271619f17e3

https://coachad.com/articles/coaching-athletes-to-keep-calm-under-pressure/

https://www.peaksports.com/why-athletes-choke-under-pressure/

Pierre David est consultant professionnel spécialisé dans le coaching en entreprise et sportif. Avec une expérience poussée en développement personnel, cet ancien sportif de haut niveau (Vice-champion de France en Savate Boxe Française Elite A 2015) a coaché de nombreux médaillés olympiques et sportifs de haut niveau tels que Gwendoline Philippe, Mathilde Armitano, Anastasia Urbaniak, Alexandre Henrard. Sa formation comprend des certifications en coaching (Docteur John Demartini 2019, Institut SANE 2018-2019), hypnose (École Centrale d’Hypnose 2015-2016) et neurosciences (Institut des Neurosciences 2015-2016). Fondateur de l'Académie de la Haute Performance, il a développé la technique de Dépolarisation et il est l'auteur de 3 livres sur la préparation mentale et l'entreprenariat : L'Identité Gagnante (2020), "L'entrepreneur Gagnant" (2022). "Préparation Mentale Gagnante" (bestseller, édité chez EYROLLES 2023).

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À propos de Pierre
À propos de Pierre

Votre consultant professionnel dédié aux performers, ancien boxeur de haut niveau, et entrepreneur qui libère votre potentiel bridé tout en vous aidant à éliminer la peur de l’échec.

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2 réflexions sur “Gérer la pression en compétition : nos solutions”

  1. Article excellent qui devrait m’aider dans la recherche à calmer le stress de la compétition. Beaucoup de piste évoquées et à travailler. J’airais bien aimé aussi trouver l’explication ou une piste permettant de se poser les bonnes questions en cherchant à comprendre pourquoi ce stress est t-il aussi violent chez moi alors que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Quelle est la cause de cet hyperstress que je ressens où je me dis que cette source devrait très probablement m’être d’un grand secours. Je continue à chercher. En attendant un grand merci pour ce partage de connaissance. Bien cordialement. Santorin

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