Peut-être que vous vous dites parfois : “Mais là, je m’entraîne beaucoup et pourtant, je ne m’améliore pas plus”. Vos performances stagnent et vous vous sentez souvent épuisé.
Vous avez peut-être aussi des difficultés à trouver le sommeil ou vous avez le sommeil agité. Ce sont là les signes probables que vous souffrez d’une fatigue mentale au sport.
Si en plus vous avez également l’impression de ne pas avoir bien récupéré après vous être reposé, alors il n’y a plus de doute.
Cet article est justement consacré à ce mal qui touche les sportifs de haut niveau. Nous y verrons ensemble :
- l’origine de cet épuisement mental ;
- ses effets sur les performances du sportif
- et quelques solutions et moyens de prévention.
- 1 Qu’est-ce que la fatigue mentale au sport ?
- 2 Mon séjour en méditation VIPASSANA
- 3 Quelles sont les causes de la fatigue mentale sportive ?
- 4 Quelles sont les conséquences d’une fatigue mentale au sport ?
- 5 Comment prévenir ou traiter la fatigue mentale sportive ?
- 6 Références
Qu’est-ce que la fatigue mentale au sport ?
La fatigue mentale au sport est une fatigue résultant d’une pratique excessive. Le sportif s’entraîne sans plus s’accorder des temps de repos. Ses performances finissent alors pas baisser et il n’arrive plus à gagner en compétition.
Un épuisement sportif et une fatigue mentale se produisent, car à un moment donné, vous ne vous écoutez plus. Votre corps n’arrive donc plus à se reposer.
Pour qu’il puisse se régénérer, le corps a besoin que le mental soit vraiment calme. Cela est donc impossible si votre mental reste dans les pensées, c’est-à-dire en bêta supérieure.
En effet, il y a différentes fréquences cérébrales. Nous avons le niveau :
- Bêta qui est le monde de l’ego (celui dans lequel nous vivons) ;
- Alpha qui est celui du flow et de la relaxation ;
- Thêta qui est celui d’endormissement et des rêves ;
- et le Delta (Delta 1 et 2) qui est celui du sommeil profond.
Au niveau du delta, la fréquence cérébrale est vraiment très très basse (autour de quelques hertz seulement). Avec le bêta par exemple, nous arrivons quand même à plus de 20 hertz. Vous allez donc difficilement récupérer si vous vous couchez avec votre mental tout le temps en bêta ou en thêta.
Mon séjour en méditation VIPASSANA
Je me rappelle que j’étais allé chez les moines en méditation VIPASSANA en Thaïlande. C’était une méditation de 20 jours sans lire, sans écrire et sans parler.
Le moine m’a donné un exercice qui était de rester 3 jours sans dormir et sans m’allonger.
J’ai pensé au début que c’était impossible. Mais quand j’ai vu le moine au bout de 48 h, sans dormir et sans m’allonger, je lui ai demandé : comment ça se fait que je ne sois pas fatigué ?
Il m’a répondu en m’expliquant que beaucoup de gens sur terre ont leur corps qui est ici, mais leur pensée est :
- soit dans les souffrances du passé ;
- soit dans les soucis de l’avenir.
Et en fait, le corps est la maison de la pensée. Pour qu’il se repose et se régénère, il a juste à être allongé. En revanche, pour qu’il s’allonge, la pensée doit également être dans le corps.
Si votre pensée ne rentre pas dans le corps, schématiquement, lorsque vous dormez, vous n’allez pas récupérer.
Lisez notre article comment aider une personne en burn-out si vous voulez trouver une solution à cette fatigue mentale sportive.
Quelles sont les causes de la fatigue mentale sportive ?
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Les causes de la fatigue mentale au sport sont assez souvent le fait de ne pas s’écouter. Peut-être que vous ne vous écoutez pas, c’est-à-dire que vous dites :
- il faut que j’aille m’entraîner ;
- je dois m’entraîner.
En fait, vous voyez que vous êtes en train de forcer et que la baisse de votre performance sportive est palpable. Vous êtes donc limite en train d’entrer en contre-performance.
Je me rappelle justement d’une athlète dans un sport individuel que j’avais accompagnée. C’était une sportive de niveau international.
Elle me disait : “mais là, je suis ultra fatiguée, j’en peux plus en fait”. Et en effet, après différents tests, nous avons vu qu’elle était en surentraînement.
Nous avons donc travaillé ensemble et l’avons aidé à se détacher de ses objectifs. Cela lui a permis de récupérer et d’être centrée sur elle-même. Et paradoxalement, nous avons vu qu’elle était en train de s’améliorer.
L’article échec sportif donne des recommandations sur l’attitude à avoir pour gérer la défaite en sport. N’hésitez pas à en profiter.
Quelles sont les conséquences d’une fatigue mentale au sport ?
Au niveau physique
Une fatigue physique constante malgré le sommeil et le repos
Nous avons beau aller dormir, nous nous réveillons le matin aussi fatigués que la veille. Nous pouvons avoir une espèce de sensation de nuage devant nous qui fait que :
- nous avons l’impression d’être dans la brume ;
- et les choses ne sont pas claires.
Je me rappelle à l’époque, quand j’étais en équipe de France de boxe. J’étais dans cette période de surentraînement avec les études à côté.
Déjà, le soir après mon entraînement, je mettais des heures à m’endormir alors que ma conjointe de l’époque, elle s’endormait en quelques minutes. Le matin, je me réveillais et c’était dingue, parce que j’avais l’impression de ne pas avoir dormi.
Une perte de vitesse et de précision
Se fatiguer mentalement entraîne une perte de vitesse et de précision. Pourquoi ? Parce qu’en effet, nous allons voir que forcément si nous dormons mal, nous nous régénérons mal. Notre concentration n’est pas aussi aiguisée, ce qui fait que derrière tout le corps ne suit pas.
Comme nous allons le voir un peu plus loin, quand nous nous écoutons, nous pouvons récupérer rapidement.
Au niveau mental
Une perte d’attention et de concentration
La fatigue mentale au sport peut aussi entraîner une perte d’attention et de concentration. Pourquoi ? Parce que vous vous sentez toujours épuisé bien que vous vous reposiez et essayez de dormir.
Vous sentez que :
- vous avez eu un sommeil hyper léger ;
- ce dernier n’était pas très profond ;
- et que le sommeil n’était pas récupérateur.
Si vous cherchez à gérer efficacement votre capacité de concentration au sport, alors notre article sur la concentration sport vous sera d’une grande utilité.
Une baisse progressive de la motivation
Vous continuez à faire du sport en étant fatiqué ?Vous allez voir que les : “il faut, il faut que je m’entraîne, je dois m’entraîner” vont être de plus en plus présents. Et donc, vous allez avoir de plus en plus besoin de motivation pour vous entraîner.
- il faut que je m’entraîne parce que j’aurais tel bénéfice si je le fais ;
- ou alors si je ne m’entraîne pas ça va mal se passer (et donc vous avez besoin de motivation pour passer à l’action et vous entraîner).
Vous n’êtes plus connecté à vous-même et ça peut être dangereux sur le long terme. Et la blessure peut venir pour vous obliger à vous reposer.
Et donc, c’est simple, la motivation est un motif pour passer à l’action alors que l’inspiration, c’est le souffle est dedans. Et en fait, quand nous sommes juste connectés à nous-mêmes, nous n’avons pas besoin de motivation pour nous centrer.
Donc, quand vous vous dites il faut que je m’entraîne, je dois m’entraîner, c’est qu’il est grand temps que vous preniez un peu de repos pour pouvoir récupérer.
Pour plus de conseils, vous pouvez vous référer à l’article perte de motivation sportive.
Une perte de plaisir à pratiquer
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Vous allez aussi remarquer que :
- vous avez une perte de plaisir à pratiquer ;
- et vous allez vous entraîner de manière machinale.
Finalement, vous n’allez pas prendre de plaisir. Vous allez y aller de manière automatique.
- vous dépasser ;
- et faire le millimètre supplémentaire qui va vous faire progresser.
Revenons à cet athlète justement que j’évoquais tout à l’heure. Là aujourd’hui, elle me dit :
- “mais c’est dingue, maintenant, je m’entraîne un petit peu moins ;
- donc je fais un entraînement voire deux par semaine en moins sur 12 entraînements par semaine habituels ;
- et aujourd’hui, un de mes entraîneurs m’a dit : waouh mais ça fait des années que je ne t’ai pas vu être autant à ton top niveau.”
Pourquoi ? Parce qu’elle a récupéré du plaisir, elle s’est écoutée et donc elle a donc pu performer plus facilement. Elle est beaucoup plus présente intellectuellement à son sport.
Au niveau des résultats
Une stagnation et une baisse des résultats
Pourquoi ? Parce que la vie va vous amener à vivre en toute authenticité, sans vous sacrifier, sans vous exagérer.
Et donc si c’est pour atteindre un objectif que vous êtes en train de vous sacrifier, alors automatiquement, vos résultats vont baisser jusqu’à temps :
- que vous repreniez votre leadership ;
- et que vous dites tu sais quoi ? Résultats ou pas en fait, je serai heureux dans ma vie et je ne dépends pas d’un résultat.
C’est ça que j’adore à l’Académie de la Haute Performance. Justement, si vous consultez nos avis sur Google, vous verrez que nous avons des athlètes :
- qui non seulement performent et explosent les résultats comme du jamais-vu ;
- mais surtout, qui sont heureux et bien dans leur peau.
Et donc forcément, quand un athlète est heureux et bien dans sa peau, alors les résultats augmentent naturellement.
Nous en parlons d’ailleurs dans l’article technique d’optimisation du potentiel.
La retraite sportive précoce
Nous allons voir qu’à un moment donné, un athlète qui commence à être à bout physiquement et qui s’est sacrifié pour son sport, il va y avoir ce que nous appelons un burn-out.
Ce dernier arrive quand vous ne vous êtes pas écouté. Lorsqu’un être humain est connecté à son système de valeurs, il n’y a pas de Burn-out possible. Il restera connecté, inspiré et dans l’enthousiasme pour pouvoir aller performer.
En revanche, l’inconscient de l’athlète va faire en sorte de se saboter lorsqu’il :
- a une prise de décision de se sacrifier ;
- met son objectif sur un piédestal pour des raisons extérieures et des motivations extrinsèques ;
- et fait en sorte que son identité dépende de son objectif.
Pourquoi ? Tout simplement pour l’amener à arrêter ce sport et l’aider à se reconnecter à lui-même.
L’arrêt de tout activité sportive permet-il de résoudre le problème ? Trouvez la réponse dans notre article faut-il démisionner après un burn-out ?
Le cas d’un sportif de l’Académie
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J’ai accompagné un sportif qui a déjà fait 2 fois les Jeux olympiques et qui voulait aller aux Jeux Olympiques de 2020. Il voyait qu’il était à bout, qu’il s’était surentraîné et donc blessures, blessures, blessures.
Quand nous avons travaillé ensemble, il a dit “Tu sais quoi, c’est bon”. Il a repris son leadership et il a dit “J’arrête là, je récupère, je me concentre sur ma santé et les Jeux Olympiques 2020 ce n’est pas grave”.
Et donc, en faisant ça, il s’est autorisé à s’arrêter quelques mois. Il a très bien récupéré et aujourd’hui :
- il est passé sur une autre discipline, sur des distances plus longues ;
- et il a même battu son record personnel.
Il aurait pu avoir une retraite sportive précoce s’il ne s’était pas écouté et la vie lui montre qu’il n’est pas que son sport. En plus, ça aurait été dommage car il prenait du plaisir dans son sport.
Ainsi, ce qui vous a fait commencer votre sport est le plaisir. Et donc c’est important de garder ce plaisir qui est :
- le fuel ;
- la base ;
- l’énergie de la performance.
Quand vous avez oublié pourquoi vous avez commencé, c’est que vous n’êtes plus au bon endroit.
Si vous souhaitez obtenir des conseils pour devenir plus fort mentalement, lisez notre article être fort mentalement : quel secret pour se renforcer.
Comment prévenir ou traiter la fatigue mentale sportive ?
Vous pouvez prévenir les risques de fatigue sportive et mentale en vous écoutant. Vous êtes en train de vous minimiser par rapport à votre objectif dès que vous dites :
- il faut que je m’entraîne ;
- je dois m’entraîner ;
- si je ne m’entraîne pas, ça va être la fin du monde :
- si je n’ai pas mon objectif, ce sera la fin du monde.
Vous allez ainsi vous dire : “Tu sais quoi, maintenant j’ai juste envie de performer parce que ça me fait plaisir. Que j’atteigne ou que je n’atteigne pas mes objectifs, alors je serai heureux”.
Rappelez-vous que vouloir ce n’est pas avoir. Votre cerveau fait exactement avec précision ce que vous lui demandez. Ainsi, si vous dites “je veux mon objectif, il faut que je m’entraîne pour l’avoir”, alors vous ne l’aurez pas. Le burn-out ou une rechute vous rattrapera.
Et nous à l’Académie de la Haute Performance avec les séances de dépolarisation inversée, les athlètes :
- n’ont plus envie d’avoir l’objectif ;
- et se concentrent sur ce qu’ils sont en train de devenir à travers le sport.
Et donc paradoxalement, ils obtiennent :
- des médailles olympiques ;
- des titres de champion du monde ;
- ou les titres qu’ils voulaient, peu importe le niveau.
Et pour ça, vous pouvez voir dans la partie des sportifs que nous avons accompagné aujourd’hui :
- des dizaines de champions du monde ;
- 4 médaillés olympiques.
Vous allez voir que justement, ils n’ont pas cette fatigue mentale au sport, ils sont heureux et performent plus.
Vous pouvez également consulter notre page dépolarisation sportive pour vous informer sur cette approche.
Et voici, nous touchons à la fin de cet article !
Maintenant si tu veux :
- Te libérer définitivement de la peur d’échouer
- Gagner en confiance et sérénité
- Battre tes records personnels
Alors je t’invite à réserver un créneau avec l’un des coachs en Dépolarisation de l’Académie afin qu’on puisse réaliser avec toi un bilan entièrement personnalisé et gratuit.
Ce bilan te permettra de gagner en clarté et de bénéficier d’un plan d’action précis adapté à TA personne et TES besoins.
Et rappelle-toi :
L’important n’est pas ce que tu fais mais qui tu deviens
Avec inspiration,
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Références
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2018.01383/full
https://metrifit.com/blog/top-athletes-have-a-greater-ability-to-resist-mental-fatigue/
Pierre David
Pierre David est consultant professionnel spécialisé dans le coaching en entreprise et sportif. Avec une expérience poussée en développement personnel, cet ancien sportif de haut niveau (Vice-champion de France en Savate Boxe Française Elite A 2015) a coaché de nombreux médaillés olympiques et sportifs de haut niveau tels que Gwendoline Philippe, Mathilde Armitano, Anastasia Urbaniak, Alexandre Henrard. Sa formation comprend des certifications en coaching (Docteur John Demartini 2019, Institut SANE 2018-2019), hypnose (École Centrale d’Hypnose 2015-2016) et neurosciences (Institut des Neurosciences 2015-2016). Fondateur de l'Académie de la Haute Performance, il a développé la technique de Dépolarisation et il est l'auteur de 3 livres sur la préparation mentale et l'entreprenariat : L'Identité Gagnante (2020), "L'entrepreneur Gagnant" (2022). "Préparation Mentale Gagnante" (bestseller, édité chez EYROLLES 2023).